Au départ il y a des argiles qui lorsqu'elles sont cuites deviennent des céramiques.
Céramique est le nom générique des terres cuites à plus de 600°C, donc aucun risque de se tromper lorsque vous vous exclamez « j'adore cette céramique ! » devant cette jolie théière chinoise ou les assiettes héritées de votre grand-mère.
Si vous voulez être plus précis, voici quelques infos pour vous y retrouver !
Au départ il y a la terre cuite qui sert à fabriquer les tuiles, les pots de conservation, aujourd'hui les pots de jardin. Cuite autour de 900 à 1 000°C , elles sont généralement brutes et ont le défaut d'être poreuses.
La faïence est une évolution notable de la terre cuite, qu'on cuit une seconde fois et à laquelle on ajoute une couche d'émail qui va la rendre étanche. C'est une terre assez plastique, économique mais qui a le défaut d'être peu solide. Cuite entre 1 000 et 1 200°C, son émail ne fusionne pas avec la terre, ce qu'on peut observer quand, hélas trop souvent, on l’ébrèche !
Le grès est une argile qui sera elle aussi cuite deux fois. Elle supporte une température plus élevée que la faïence (1 300°C), ce qui lui donne une plus grande densité et solidité. L'émail va fusionner avec la terre.
C'est une des terres que je travaille, mes pièces noires sont en grès roux que j'émaille avec une glaçure noir mat.
Et enfin voici celle que j'ai choisie : la porcelaine !
Apparue en chine entre l'an 25 et 200 après J-C, les Chinois la maitrisent dès le 12e siècle. Les souverains d’Europe leur envient cette blancheur et cette translucidité et mandatent des espions et les plus grands alchimistes pour comprendre ses secrets de fabrication de ce qu'ils nomment l'or blanc . Ce n'est qu'au 18e siècle que les Allemands puis les Français ont su la fabriquer.
Essentiellement composée de Kaolin, c'est la plus chère et la plus difficile à travailler des argiles, mais aussi la plus solide. On peut donc la travailler fine, et développer une des ses autres qualités, la translucidité : la porcelaine est la seule qui laisse passer la lumière !
Cuite deux fois aussi, entre 1 250 et 1 400°C la deuxième fois, elle subit un retrait de 20% qui lui confère sa densité et sa solidité, mais fait râler la céramiste que je suis : un saladier peut prendre des allures de grand bol après avoir réduit d'un cinquième !
Vous voilà plus éclairé j’espère, sinon c'est avec plaisir que je pourrais poursuivre ces explications lors de votre prochaine visite ;-)
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